Au revoir « Président ».
Stanislas est un grand capitaine d’industrie, proche de nombreux ministres, il est communément appelé « Président ». Kidnappé un beau matin, il va vivre deux mois d’enfer pour finalement s’en sortir miraculeusement. Mais entre-temps, police et médias fouillent son passé. Et peu à peu sa vie intime a été mise à nue, montrant au grand jour un homme bien différent de ce que le grand public imaginait. Digne malgré l’ignorance et la peur, le « Président » ne sortira pas si facilement du piège tendu par ses ravisseurs. En effet, en plus d’avoir été enfermé durant deux mois, son image et celle de sa famille auront été ternies, et son empire aura survécu à son absence. Sa mère lui reproche ses dérapages, la police le place sous surveillance, sa femme lui demande des explications, le juge le soupçonne d’avoir organisé son propre enlèvement, ses filles se murent dans un silence, le Conseil d’Administration redoute son retour … Quand la liberté semble être un calvaire aussi délicat que la séquestration, il n’est pas simple de reprendre sa vie d’antan.
Chacun se souvient de la trilogie de Lucas Belvaux (Un couple épatant, Cavale et Après la vie) et la façon admirable dont il a sût mélanger les genres et mêler les intrigues ; avec Rapt, il arrive à restituer la déshumanisation de l’otage (autant par ses ravisseurs que par la police) de façon remarquable. Yvan Attal, quant à lui, est magistral dans son domaine.
Fantasio
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